· 

La projection astrale

Définition : Phénomène métapsychique au cours duquel une partie de l’esprit, appelée « corps astral » quitte le corps et peut explorer librement l’espace. Le sujet a alors l’impression de voir son environnement, et son propre corps d’un point de vue extérieur à celui-ci. Le plus souvent, ce point de vue se situe au-dessus du corps physique. Mais il peut parfois se déplacer plus loin.

 

On désigne parfois sous le terme de « projecteurs » ceux qui pratiquent la projection astrale.

 

Synonymes : « décorporation », « voyage astral », « excursion psychique », « dédoublement astral », « expérience hors le corps » (en anglais « out of body experience »), « projection du corps astral », « transe ecsomatique », « voyage hors du corps », « sortie astrale », « dédoublement », « translation ».

 

Dans le cas de la bilocation (ou ubiquité), la personne dédoublée peut parler avec autrui et être touchée, ce qui n’est pas le cas avec la projection astrale.


 

 

L’autoscopie

 

 

 

Il s’agit de la situation inverse. Ce terme désigne le fait de voir son double depuis son corps physique ; alors que dans la projection astrale, la personne voit son corps physique depuis l’extérieur.

 

 

L’héautoscopie

 

 

Il s’agit d’une expérience intermédiaire entre la sortie hors du corps et l’autoscopie. Dans l’héautoscopie, le sujet ne sait pas toujours s’il est décorporé, ou si son point de vue se situe depuis son véritable corps ou depuis son double.

 

 


Le plan astral

Selon plusieurs théories religieuses ou philosophiques (notamment le taoïsme, le bouddhisme, l’ancienne religion égyptienne, ou la théosophie), il existerait différents plans, qui constituaient les différentes « couches » de l’univers, comme des mondes reliés les uns aux autres.

 

Citons :

  • le plan physique, qui correspond au monde matériel ;

  • le plan éthérique, qui est le monde de la sensation physique et de la force vitale ;

  • le plan astral, qui est le monde de l’émotion.

 

Le plan astral serait « l’âme » du monde, composé de la lumière de l’univers. Cette lumière serait une sorte de fluide à l’origine de toute forme matérielle. Selon Stanislas de Guaïta, la lumière astrale subirait deux actions contraires : la « puissance d’expansion féconde » (appelée aussi Iônah), qui génère des êtres corporels ; et la « puissance de constriction définitive des formes » (appelée aussi Hereb), qui pousse vers la décrépitude et la mort. La mort ne serait qu’une sorte de réintégration de la matière dans la première « substance » de la lumière. Toutes les choses du monde seraient donc liées entre elles, car elles ne seraient que des assemblages (provisoires) du fluide astral.

 

Les différents plans seraient peuplés de créatures, d’esprits ou d’élémentaux. Dans le plan astral se trouverait une « faune astrale » qui se nourrirait d’énergie de l’esprit. Plus le corps astral est détaché du corps physique, plus le danger est important. Le voyageur astral pourrait rencontrer des entités lui ressemblant, ou des entités protectrices, comme le relatent certaines personnes ayant vécu une expérience de mort imminente.

Le corps astral

Il est l’un des sept corps dont l’être humain serait constitué. Il se compose des forces et substances du plan astral, ce qui lui donne son nom. Seuls les animaux (dont les humains) en possèdent un.

 

La croyance en l’existence d’un corps astral se retrouve dans différentes cultures, sous des formes diverses : égyptienne, hindoue, chaldéenne. On retrouve aussi cette notion chez Platon, Aristote, Paracelse (qui est à l’origine de l’expression

« corps astral »), les spirites et les théosophes.

Selon le Corpus Hermeticum, chaque âme revêt à sa naissance le vice de la planète qu’elle traverse et doit, pour son salut, remonter en acquérant la vertu de chaque planète.

 

D’après les spirites, le corps astral, ou périsprit est une sorte d’enveloppe semi-matérielle, un corps éthéré pour l’esprit des défunts, qui peut devenir visible accidentellement, ce qui expliquerait l’apparition des esprits. Le fantôme ainsi perçu ne serait que le corps astral du défunt, qui se désagrège comme le corps physique. Le corps éthérique qui se désagrège formerait, lui, un spectre.

 

Pour les théosophes, le corps astral est un double éthéré, une ombre, un reflet, un doppelgänger de l’homme ou de l’animal. Il correspondrait à l’eidolon des Grecques. Il naît avant le corps physique, et disparaît lorsque celui-ci a totalement disparu. Selon Arthur Edward Powell, une portion du corps astral dépasse habituellement du corps physique. Cette portion forme un nuage multicolore autour de la personne ou de l’animal, appelé « aura astrale ». À chaque couleur correspond une émotion.

 

Rudolf Steiner parle de « corps psychique » ou de « corps de conscience » pour désigner le corps astral. Celui-ci permettrait à l’être de ressentir le plaisir, la douleur et les sentiments. Il rend alors la conscience possible. Il se retire du système neurosensoriel durant le sommeil, il sort du corps et se régénère au contact de la lumière astrale émanant de l’harmonie des planètes. Le corps éthérique régénère le corps physique, et le corps astral le déstructure, le détruit. Le sommeil est nécessaire lorsque le corps éthérique est trop affaibli. Il peut alors se régénérer à son tour et revivifier le corps physique, en profitant de l’absence du corps astral. Les maladies surviennent lorsque l’activité destructrice du corps astral n’est pas compensée par celle du corps éthérique. La privation du sommeil empêche l’action du corps éthérique, ce qui nuit au corps physique.

 

Si les végétaux n’ont pas de corps astral, c’est parce qu’ils ne peuvent pas intérioriser le plan astral.

 

Le Zobar serait le premier livre à faire mention du corps astral, appelé Tsélem. Il serait une « parfaite nature » de l’individu et parvenir à entrer en contact avec lui donnerait accès à des révélations occultes. Le corps astral serait une enveloppe, un « vêtement » de l’âme issu des bonnes actions de l’être.

Le phénomène de décorporation

On ne compte plus le nombre de témoignages de personnes affirmant avoir vécu une expérience de sortie hors du corps. Celle-ci pourrait avoir lieu lors :

  • du sommeil,
  • d’une méditation profonde, (Le méditant entré en extase ne ressent plus aucune sensation physique. Certains expliquent ce phénomène par une sortie du corps astral.)
  • d’une intervention chirurgicale,
  • d’une émotion ou d’un stress intense
  • d’une transe chamanique, (Dans le chamanisme, on prétend que la maladie proviendrait d’une perte dune partie de l’âme. Le chaman doit alors sortir de son corps pour guérir le malade.)
  • d’une expérience de mort imminente.

 

Le niveau de conscience du projecteur peut alors être :

  • soit égal ou plus élevé que lors d’un état de conscience normal. Ce serait le cas lors des projections induites volontairement ou pendant certaines expériences de mort imminente.
  • soit moins élevé qu’à la normale (semi-conscience), notamment si la projection est issue d’un rêve lucide.

 

Différents phénomènes ressentis durant la méditation ou l’endormissement seraient les signes d’un état favorable à une décorporation : bourdonnements, voix, appels, sensation d’apesanteur, sensation de vertige ou de tournoiement, impression de chuter, de trébucher, un état « vibratoire » aigu, etc.

 

Des projecteurs ont recensé diverses techniques qui permettraient de causer une projection astrale, telle que l’autosuggestion, la sortie depuis un rêve lucide, visualiser son double ou le lieu où l’on souhaite se rendre, etc.


 

Le cordon d’argent

 

Le « cordon d’argent », ou « corde astrale » serait un mince câble lumineux, composé de nombreux filaments, semblable à un fil de toile d’araignée, et extensible à l’infini. Selon différents occultistes, il relirait : soit le corps physique et le corps éthérique, soit le corps physique et le corps astral, soit ces trois corps à la fois.

 

Selon Henry Steel Olcott (cofondateur de la société de théosophie), si un corps astral trop dense subit des blessures, le cordon d’argent répercuterait la douleur au corps physique.

 

Parmi les témoignages de personnes prétendant avoir vécu une décorporation, beaucoup relatent la présence de ce cordon d’argent les reliant à leur enveloppe physique.

 

Les occultistes s’accordent à dire que la rupture de ce cordon d’argent entraîne le décès de la personne dédoublée.

 

Enfin, notons que l’on retrouve ce « cordon d’argent » dans certains romans de Bernard Weber, comme L’empire des anges, et Le livre du voyage.

 



 

Un cas particulier : la zooanthropie

 

Selon certaines croyances, la sortie astrale pourrait se faire sous une forme différente de celle du corps physique, notamment en prenant l’apparence d’un animal. En Inde, cette zooanthropie s’effectuerait plutôt sous la forme d’un tigre.

 


La projection astrale dans l’univers de Syranis

Dans l’univers de mes romans, la projection astrale est un pouvoir magique à part entière. Il peut relever soit :

  • de la magie démoniaque, s’il est accordé par un incube ou par un succube ;
  • de la magie divine, s’il est accordé par la déesse Somnia.

 

Si le don est d’origine démoniaque, le sujet pourra alors, qu’il soit endormi ou non, projeter un corps astral identique à son corps physique, avec les vêtements qu’il souhaite, et le rendre solide ou non. Si le corps astral n’est pas entièrement solide, il pourra voler. Sinon, on pourra alors parler de bilocation, car il s’agira d’un véritable don d’ubiquité.

 

Si le pouvoir est d’origine divine, le prêtre ou le magicien ne pourra se projeter que pendant son sommeil, mais pourra modifier l’apparence de son corps astral à sa guise. En revanche, il n’aura pas la possibilité de le rendre solide.


Sources : principalement Wikipédia : le voyage astral, corps astral, plan astral, cordon d’agent.


Vous avez aimé cet article ?

Ne ratez pas les suivants, abonnez-vous à ma newsletter !