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Montres enchantées

Je n’ai pas été absolument conquise par cette anthologie. Dans certaines nouvelles, les personnages sonnaient un peu trop creux à mon goût, ou bien le scénario en lui-même se montrait décevant, et les références aux mêmes œuvres ou auteurs du XIXe se retrouvaient d’une nouvelle à l’autre. Mais il serait injuste d’amalgamer toutes ces nouvelles parce qu’elles figurent dans le même livre, d’autant plus que certaines m’ont beaucoup plu, et valent vraiment le détour. Parmi celles-ci, je vais vous présenter les trois que j’ai préférés.

« Comment meurent les fantômes », de Sophie Dabat

Résumé : Doris, une jeune bourgeoise, mène une existence ennuyeuse loin de ses parents, coincée entre une gouvernante et un automate. Heureusement, la montre magique que lui a léguée sa grand-mère lui offre une échappatoire des plus distrayante… Mais cette perpétuelle fuite restera-t-elle sans conséquence ?

 

Mon avis : Ce qui est selon moi le point fort de cette nouvelle, c’est le fait de découvrir progressivement toute la profondeur du personnage principal. J’ai trouvé son histoire touchante, teintée de poésie mélancolique. Elle aborde les thèmes de l’absence, de la déshumanisation par la technologie et de la futilité des conventions sociales. L’univers est très imaginatif, on sent bien ici l’aspect rétrofuturiste du steampunk, quand les tenues et les mœurs du XIXe siècle rencontrent les innovations de haute technologie du futur. Le style est irréprochable.

« L’agonie des aiguilles », de Marine Sivan

Résumé : Jeanne Vera, archéologue, est sur le point de faire une découverte cruciale, qui pourrait tout bouleverser, à propos d’une période sombre de l’histoire, la Grande Peste. Mais les membres du Magistère ne semblent pas prêts à la laisser dévoiler le secret des origines des "particules", cette énergie magique devenue indispensable qu’ils sont les seuls à maîtriser.

 

Mon avis : Marine Sivan nous offre un univers très riche et bien pensé, ce qui est remarquable pour un texte aussi court. On suit avec plaisir la courageuse héroïne dans sa quête de vérité historique, qu’elle mène avant tout dans un but altruiste, ce qui la rend encore plus sympathique. Secrets d’État et machination sont au rendez-vous. Les rebondissements haletants rendent l’histoire prenante. Le style est agréable à lire.

« Tourbillon au Trois Ponts d’or », de Fabien Clavel

Résumé : L’inspecteur Ragon et l’agent Fredouille sont chargés d’enquêter sur la mort de Jules-Émile Goelzer, à la pension des Trois Ponts d’or. L’homme a été retrouvé avec une flèche dans le front, pourtant porte et fenêtre étaient verrouillées de l’intérieur… Et voilà qu’un phénomène inexplicable retient les deux enquêteurs sur la scène du crime, les contraignant à résoudre ce mystère sans quitter les lieux.

 

Mon avis : Ce que j’ai le plus apprécié dans cette nouvelle, c’est son scénario très inventif. Le dénouement est vraiment inattendu. Il n’y a pas réellement de rebondissements, puisqu’il s’agit de la résolution d’une énigme en huis clos, et pourtant, l’enquête est fascinante, car teintée d’une dimension surnaturelle. Ce mélange des genres policier, fantastique et steampunk m’a bien plu. Le style est plaisant. Les personnages sont faciles à visualiser, tant du point de vue physique que psychologique, et ne manquent pas de profondeur.

Cette anthologie, bien qu’assez inégale, offre tout de même de beaux et surprenants moments de lecture, et nous permet de découvrir de belles plumes.


Cette lecture compte pour le défi du blogue Monde Fantasy, "Printemps de l'Imaginaire Francophone".

Pour en savoir plus sur ce défi, c'est par ici !

 

Avec Montres enchantées, j’atteins le palier "scientifique fou", et je remporte les défis suivants :

  • Lire un recueil de nouvelles
  • Lire un livre d'une petite maison d'édition
J'ai maintenant égalé mon score de l'année dernière. Mais je ne compte pas m'arrêter là !
J'ai maintenant égalé mon score de l'année dernière. Mais je ne compte pas m'arrêter là !

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