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Métamorphoses

Autrice : Samantha Bailly

Éditeur : Bragelonne

Genre : Fantasy

Nombre de pages : 552

Prix : (papier uniquement) 25 €

Résumé éditeur :

Dans la cité de Lyneroy, les commerces éclatants cohabitent avec les plus sombres marchés noirs…
Sonax a treize ans lorsque sa vie bascule. Jeune garçon androgyne destiné à suivre une voie dans la banque, il quitte tout pour le théâtre solaire, un lieu où il se découvre une nouvelle famille. Mais derrière la scène, entre faux-semblants et jeux de pouvoir, la réalité d’Hélderion n’a rien à envier aux drames qui se jouent sur les planches. Il ignore alors à quel point il va devoir apprendre à jouer un rôle en permanence, en découvrant les dangereuses coulisses de la cité la plus riche du royaume.
Entraîné dans des intrigues politiques qui le dépassent, il sera changé en polymorphe, un être capable de modifier son apparence à volonté…
Car quel acteur n’a jamais rêvé de contrôler l’histoire au gré de ses métamorphoses ?
Mon avis :

Ce roman nous immerge rapidement dans le monde d’Olien, un univers de fantasy un peu inclassable puisqu’il n’est ni médiéval, ni steampunk, ni moderne, et pourtant très facile à visualiser, tant il est bien décrit. Une religion d’État que l’on devine aisément être un levier crucial du pouvoir — qui n’est rien moins qu’une monarchie absolue — une société de castes, une magie réservée à une poignée d’initiés… tout le décor planté par l’autrice laisse à penser qu’il se passe effectivement beaucoup de choses en coulisses.

 

L’histoire se divise en trois actes, dont les axes principaux sont brillamment représentés sur la couverture. Le microcosme du théâtre qui est dépeint dans le premier acte est captivant : Sonax, le personnage principal, qui occupe le « devant de la scène » est bien trop « ébloui » par sa propre lumière pour voir ce qui se passe dans l’ombre. Quelque chose de bien plus grand que lui se trame dans son dos, quelqu’un tire les ficelles. Même si le roman est long, les intrigues sont prenantes et bien amenées. Les enjeux sont politiques, et l’histoire n’épargne aucun personnage.

 

Les principaux thèmes abordés par ce roman sont bien sûr le théâtre, mais aussi la manipulation, le pouvoir et la mort.

 

Les personnages sont profonds, attachants et réalistes. Le lecteur souffre avec eux.

 

Le style de l’autrice est irréprochable : le vocabulaire est précis, les descriptions sont concises, la narration suffisamment rapide et le suspens savamment dosé tiennent le lecteur perpétuellement en haleine.

 

 

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce roman, même si j’ai trouvé certains passages bien cruels pour les personnages. Je pense que je lirais Oraison, pour le plaisir de retrouver l’univers de Samantha Bailly.

 


Je profite de cette chronique pour vous dire quelques mots au sujet du combat mené par Samantha Bailly, qui est présidente de l’association La Charte, représentant 1400 auteurs et illustrateurs jeunesse. Cette association défend ses créateurs, leur métier, leur condition sociale, et la littérature jeunesse de façon plus générale.

C'est grâce à cette association que les auteurs jeunesse se voient enfin rémunérés pour leurs interventions dans les classes, les ateliers, les rencontres...

Il faut savoir que les auteurs pour la jeunesse sont encore moins bien rémunérés que les autres sur les ventes de leurs livres. (Pour vous donner un exemple concret, lors de mon dernier salon, une autrice m'a confié ne percevoir que 0,40 € par livre vendu, sachant que le prix de ses livres tourne autour de 14 € !).

De plus, les auteurs ne sont pas rémunérés pour leur présence dans certains évènements, notamment ceux qui font payer l'entrée aux visiteurs.

Suivez ce lien pour en savoir plus sur le combat de La Charte pour la rémunération des auteurs au salon Livre Paris.

(Et pour ceux qui se poseraient la question, non, nous ne sommes pas payés pour participer aux salons du livres ou aux séances de dédicace !)

 

Je pense qu'il est temps que l'on comprenne qu'être auteur est un véritable métier qui mérite, comme pour toute profession, une rémunération correcte !


Cette lecture compte pour le défi du blogue Monde Fantasy, "Printemps de l'Imaginaire Francophone".

Pour en savoir plus sur ce défi, c'est par ici !

 

Avec Métamorphoses, je remporte les défis suivants :

 

  • Lire un livre d'au moins 500 pages
  • Lire une relique de votre PAL

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